La canitie : qu’est-ce que c’est ?
Avant de me pencher sur le sujet, j’ai tout de même voulu comprendre le phénomène. Un processus génétique, qui s’appelle « la canitie » apparaît quand le réservoir pigmentaire du bulbe de vos cheveux se tarit. Si le cheveu ne reçoit plus de pigment lors de sa conception, il pousse blanc. C’est une conséquence naturelle de l’arrêt ou de la diminution de production de mélanine par les mélanocytes.
Premiers cheveux blancs : à quel âge apparaissent-ils ?
Du haut de ma trentaine d’années, ai-je raison de m’inquiéter ? D’après une étude, 33 ans serait l’âge moyen auquel on voit apparaître les premiers cheveux blancs. Certains facteurs jouent sur ce mécanisme. Le stress, une déception ou un gros choc émotionnel, une mauvaise hygiène de vie (fatigue répétée et/ou tabac) peuvent très bien maltraiter notre chevelure. Dans certains cas, une anémie ou un dérèglement de la thyroïde peuvent être également des éléments incitatifs.
La solution chez un professionnel !
Pour l’heure, l’urgence est de se défaire de ces indésirables. Je décide donc d’avoir recours à un prodige de la couleur et me rends au salon Coloré par Rodolphe. Le nom est déjà si évocateur… Sous une porte cochère à quelques encablures de la Place Vendôme, l’écrin du maître trône tel un petit bijou aux nuances qui pourraient faire de l’ombre aux joyaux étincelants de la place voisine. Je suis accueillie avec attention par Frédéric, qui m’installe et m’offre une collation.
Nul outrage ne vient ternir se moment pour soi littéralement hors du temps. En attendant le virtuose, il se murmure au détour d’une coloration que le chanteur Prince qui vient de tirer sa révérence avait tenu à découvrir les lieux et avait fait privatiser le salon lors de son dernier passage à Paris.



Quelques minutes plus tard, Rodolphe se présente à moi. Une personnalité incroyable se dévoile. Je découvre bien plus qu’un professionnel, un passionné de son métier, de l’amour, de la vie. Il prône l’art de magnifier les femmes sans contraste avec grâce et bienveillance. Tout de suite, il met son expertise au service de la question du jour : quelles sont les différentes alternatives lorsque les premiers cheveux blancs arrivent ? « On a diabolisé le cheveux blanc », me confie Rodolphe. Pour lui, on peut choisir de s’en faire des amis ou des ennemis. Les cheveux blancs ne sont en aucun cas un signe de dégénérescence des cellules. Associés à la vieillesse, c’est en cela qu’ils traumatisent.
Après une lecture ultra-précise de mon cheveu, Rodolphe découvre ici et là les adversaires de mon quotidien. D’un point de vue esthétique c’est notre couleur initiale qui vient trancher et mettre plus ou moins les cheveux blancs en exergue. Etant bien brune, ma chevelure n’ayant subi aucune couleur, la crainte première était de dénaturer la matrice. C’est à ce titre qu’il me propose une solution sur-mesure. Et la stupéfaction, ça n’est pas la couleur !
Comprenons que la coloration « ton sur ton » (plus connu sous le nom de « régé » ou « diacolor »), agit en surface par absorption, sans pénétrer à l’intérieur de la fibre capillaire, et s’estompe en 4 à 8 shampooings ou en quelques semaines selon le procédé utilisé. La coloration chimique quant à elle plus pratiquée dans les salons de coiffure conventionnels et aussi la plus nocive. Cette coloration « d’oxydation », basée sur des réactions chimiques entre petites molécules qui ont lieu à l’intérieur du cortex du cheveu, est rendue possible par l’ouverture des écailles de la cuticule.
Rodolphe me propose alors de fondre le cheveu blanc dans la masse par un système de fil à fil s’affranchissant des inconvénients et de l’entretien d’une couleur classique, uniforme ou monochrome. A l’instar d’un artiste, il enveloppe alors mèche par mèche dans du papier aluminium et peint l’ensemble d’une mixture dont il a le secret. L’application se réalise en surface et donne un résultat léger qui illumine les zones spécifiques déterminées lors de la « consultation » venant estomper le cheveu blanc. Le but est d’obtenir un effet d’éclaircissement « sunlight » extrêmement subtil, qui se devine mais ne se voit pas, comme une « amorce » avant les premiers rayons du soleil.
Alors que ma crinière domptée par les mains du pro repose durant une heure, je découvre l’univers feutré qui règne autour de moi. Un salon qui fut autrefois l’atelier du peintre Francis Picabia, c’est dire si la symbolique est grande ! Entre ces deux formes d’art, il n’y a qu’un pas, voir qu’un coup pinceau.
A mes côtes, une cliente fidèle qui le nomme le « poète de ses cheveux » me fait partager le lien unique qui l’unie au coloriste. A travers son histoire, je comprends que ni la maladie, ni la concurrence n’ont réussi à démêler cette affection inaltérable. Après cette charge émotionnelle, place au bac et au shampoing. On me conseille l’utilisation de produits sans silicone, sans sulfate et sans parabène. A noter qu’il faut réaliser 7 shampooings neutres pour éradiquer des produits avec du silicone. A ce titre, la nouvelle gamme de produit concoctée par Rodolphe « himself », est la solution. Prendre soin de son cheveu comme d’un pull en cachemire, voilà la philosophie des lieux.
La phase brushing enclenchée, je découvre progressivement le résultat. Impressionnant… Exit les indésirables phanères blancs. La technique de voilage est ultra-réussie. En un peu plus d’une heure, Rodolphe a redonné un coup de fouet à ma couleur naturelle tout en dissimulant mes meilleurs ennemis. Comme disait Cézanne : « l’art est la révélation d’une sensibilité exquise », je suis conquise …
Coloré par Rodolphe
26-28 rue Danielle Casanova
75002 Paris
Tel : 01 42 61 46 59
Du Mardi au Samedi, de 9h30 à 18h30
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